L’histoire de l’école française

Contrairement à ce que dit une célèbre chanson yé des années 60, ce n’est pas Charlemagne qui a eu « cette idée folle » d’inventer l’école même si on ne sait pas très bien à qui attribuer sa création.

L’école avant le Moyen Âge

Il faut savoir que les maîtres du savoir étaient les bardes et les druides avant la conquête de la Gaule par les Romains. Mais cette instruction dispensée par les druides qui exerçaient les fonctions de magistrats, prêtres et éducateurs, était réservée à la jeunesse noble. Au cours de la Gaule romaine on crée les premières écoles d’enseignement primaires où les enfants entre 7 et 12 ans pour y recevoir un véritable enseignement.

L’enseignement au Moyen Âge

En Gaule, on trouve plus d’écoles ecclésiastiques que d’établissements d’enseignement primaire gallo-romains au début du Moyen Âge. 3 sortes d’écoles chrétiennes cohabitent alors : les écoles épiscopasles, les écoles cathédrales ou monastiques, et les écoles paroissiales ou presbytériennes. Charlemagne souhaite garantir un niveau culturel en occident et demande dans son capitulaire de 789 la création d’écoles dédiées à l’apprentissage de la lecture.

Mais entre le 11e et le 13e siècles, le nombre d’écoles monastiques décline au profit des écoles urbaines. À cette période, on assiste également au développement des petites écoles et des collèges, tendance qui se poursuit jusqu’au 15e siècle. Parallèlement les clercs de villes et les curés de village dispensent des cours aux enfants âgés de 6 à 8 ans. Autant dire qu’à l’époque, il n’y avait pas encore d’uniforme, et les élèves auraient pu porter des chaussurres Rieker pour aller en classe.

L’école sous l’ancien régime

Les protestants poussent à la création d’écoles primaires pour garantir pour diffuser leurs croyances mais un réseau d’écoles primaires est mis en place par la Contre-Réforme. Le 13 décembre 1698, par déclaration royale, Louis XIV rend l’école primaire catholique obligatoire afin de lutter contre la Réforme protestante. Le siècle dernier voit s’instaurer un débat d’envergure portant sur la nécessité d’instruire le peuple. D’un côté, Turgot et Diderot défendent avec ferveur l’enseignement primaire tandis que Rousseau et Voltaire considèrent qu’instruire le peuple n’est pas utile.

L’école de la Révolution à la fin du Second Empire

Si les révolutionnaires ne s’intéressent pas à l’école, Napoléon 1er en revanche instaure un contrôle étroit des écoles primaires, dont toute ouverture nécessite un enregistrement en mairie. La France est organisée en académies et en 1811, grâce à Lezay-Marnésia, est créée une école normale pour former les enseignants, située à Strasbourg.

L’école du Second Empire à nos jours

La loi Paul Bert, instaurée en 1879, oblige les départements à créer des écoles normales de filles et la loi Jules Ferry institue la laïcité et l’obligation scolaire gratuite. En 1882, le certificat d’études primaires voit le jour. En 1936, Léon Blum fait voter une loi portant l’école obligatoire jusqu’à 14 ans. 26 ans plus tard, les établissements scolaires deviennent mixtes.